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Arnaud Poissonnier

L'équipe, Évènements

Ensemble, sauvons Babyloan ! [collecte terminée – MERCI]

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Cher(e)s  ami(e)s,

Babyloan est en difficulté et nous avons besoin de votre aide pour continuer nos activités. Attention, si vous voulez nous soutenir, il ne reste plus qu’une semaine pour atteindre notre objectif de 100 000 Euros collectés, la collecte sera clôturée le mercredi 15 septembre.

Lancée en 2008, notre plateforme a permis la réalisation de plus de 30 millions d’Euros de prêts pour soutenir des projets à impact positif. Plus de 50 000 familles dans 27 pays en développement ont ainsi pu se financer sur la plateforme. Fin 2020, Babyloan IMPACT, plateforme de prêt rémunéré à fort potentiel a également vu le jour et a déjà permis de mobiliser plus de 300 000 euros pour des projets à impact positif contre rémunération. Babyloan est un leader européen reconnu de son secteur.

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L'agenda, Non classé, Social business & nouvelles solidarités

Finance solidaire, vive la Crise !

Du 3 au 10 novembre, c’est la Semaine de la Finance Solidaire. Le mois de novembre est également le mois de l’économie sociale et solidaire. Arnaud Poissonnier – fondateur de Babyloan – vous explique l’intérêt de l’épargne solidaire dans le contexte économique actuel. N’hésitez pas à consulter le site http://semaine-de-la-finance-solidaire.com pour découvrir les actions mises en place partout en France par les organismes de la finance solidaire.

Si la crise économique et financière bat son plein, la finance solidaire, elle, semble ne jamais s’être aussi bien portée, un signe des temps sans doute. Rappelons que la finance solidaire rassemble l’ensemble des activités financières à forte utilité sociale et environnementale de même que les entreprises solidaires non cotées en bourse.

En pleine semaine de la finance solidaire, portée par l’association Finansol, les chiffres parlent d’eux même, cette finance utile représentait en 2010 un encours de 3,15 milliards d’euros en France contre 2,4 milliards en 2009, soit une progression de 31% à faire pâlir d’envie la finance traditionnelle, 2011 semble ne pas contredire cette tendance.

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Riches solidaires, qui sera le premier Warren?

Incroyable : les riches français seraient devenus solidaires. Voilà des jours que les médias nous abreuvent de cet engouement soudain de quelques riches français, solidaires de la rigueur budgétaire : « taxez-nous, imposez-nous s’il vous plaît », on croit rêver. Le mouvement est évidemment louable et il serait de bien mauvais goût que de le vilipender. Bravo donc messieurs, poursuivez donc et évangélisez votre appel auprès de vos co-fortunés.

Mais de quoi parle t-on ? en fait de pas grand-chose si ce n’est l’acceptation d’une surtaxe (s’il vous plait temporaire) de quelques % sur les revenus de l’année des plus riches. On sourit à la lecture des chiffres en jeu,  30 millions si l’on met la barre à 1 million pour des recettes de 10 milliards à trouver pour atteindre les 3% de déficit et sans même parler de la règle d’or…

On sourit plus encore quand on entend ou on lit ici et là d’hasardeux commentaires qui rattachent ce mouvement de solidarité à l’école de pensée du philanthrope Warren Buffet. Certes, son appel à la taxation des riches outre atlantique semble avoir été entendu chez nous. Mais la comparaison s’arrête là. C’est en effet oublier un peu vite la dimension philanthropique de l’homme. Il a suivi et relayé l’initiative prise par Bill Gates qui, avec une quarantaine d’autres américains, ont décidé d’affecter au moins 50% de leur fortune à la solidarité. Une philosophie simple: il est normal de rendre à la société ce que celle-ci vous a donné.

Ce soudain élan de « solidarité budgétaire » des riches français (tous?) ne doit pas occulter cette case manquante dans la sociologie française, l’engagement philanthropique sur le patrimoine, cela n’a rien à voir. Là est la véritable capacité de solidarité des riches. Attention donc à l’usage des mots et aux effets d’annonce un peu déplacés qui risquent de nous faire passer à coté de l’essentiel et du chiffre qui tue : en matière de solidarité et mis à part quelques initiatives louables, Le Français, riche compris, est 19 fois moins généreux que l’Américain. Et, soyons clairs, les arguments bien pratiques (et assez minables à la réflexion) que l’on nous ressert à chaque repas sur le « tout Etat » ou sur le rôle des impôts en France pour justifier l’immobilisme privé ne tiennent pas la route bien longtemps.

Car le sujet en matière de solidarité est bien là, il n’est pas celui de la contribution à la lutte contre les déficits dont on a envie de dire qu’elle coule de source, mais, à l’heure où les caisses de l’Etat sont vides, celui de la montée inexorable de la ligne de flottaison de la misère et de la pauvreté. Les chiffres accablants viennent de sortir et la tendance, faut il s’en étonner, toujours dans le même sens. En France comme partout dans le monde, des populations de plus en plus larges s’enfoncent sous le niveau de l’acceptable face à la baisse relative du pouvoir d’achat ou la montée inexorable du chômage et de la précarité. Comment accepter qu’une personne au travail, gagnant 800 euros par mois soit obligée de dormir dans sa voiture ?

C’est de cette noyade collective que naissent les révoltes du monde, dans les pays arabes autant qu’en Israël ou chez nos voisins européens. A qui le tour à présent ? À quand la France ?  Elles naissent aussi de l’appropriation de 85 % de la fortune de la planète par 10% de ses occupants, l’autre chiffre qui tue, générateur de tant de frustrations. C’est de cette noyade collective que les riches doivent s’inspirer pour contribuer au nécessaire effort de redistribution dans le monde et rien d’autre. Alors messieurs les riches français, lequel d’entre vous, à l’instar de Bill et de Warren, sera le premier à affecter 50% de sa fortune à la philanthropie ? Les américains ont montré la voie, pourquoi pas vous ?

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Solidarité tunisienne pour les réfugiés Libyens

Le conflit libyen, on le sait, n’est pas sans répercussions sur la Tunisie. Au-delà des craintes originelles d’une possible contagion du conflit, la Tunisie est aujourd’hui confrontée à un afflux de réfugiés sans précédent qu’elle doit gérer en pleine crise économique post révolutionnaire. On estime ainsi à près de 450 000 le nombre de personnes réfugiées en Tunisie ou passées par le pays dans leur exode. Au final, ce sont plus de 50 000 tunisiens revenus de Lybie et sans doute 200 000 personnes d’autres nationalités venues trouver refuge dans le pays. Autant de familles venues trouver abri dans les hôtels, les familles ou les camps du sud du pays.

Les pouvoirs publics autant que la société civile se sont emparés du sujet mais peinent à faire face à l’ampleur des besoins. Une grande partie de ces réfugiés se sont installés dans des familles d’accueil déjà très pauvres. Elles se saignent au quotidien pour aider ses expatriés forcés et les ONG internationales ne semblent pas avoir pris l’entière mesure du problème. Ces familles ont besoin de tout, d’équipements, de médicaments, de nourriture autant que de jeux pour les enfants. La situation ne s’améliore pas avec l’aggravation et l’enlisement du conflit.

Nous souhaitions souligner dans ces colonnes, l’initiative prise par l’institution de micro-finance tunisienne Enda Inter-Arabe qui, avec trois autres ONG Tunisiennes (Women and Leadership, l’Association Tunisienne de Lutte contre les MST SIDA et le Croissant Rouge Tunisien) viennent de lancer une grande campagne de collecte et de soutien à ces familles d’accueil.

Cette campagne de collecte de fonds intitulée « Coeurs sans frontières » se déroulera tout l’été afin de pouvoir récolter plusieurs centaines de milliers d’euros pour cette cause sociale et humanitaire. C’est lors d’un dîner de charité organisé mercredi 5 juillet dernier à Tunis que l’opération fût officiellement lancée en présence de près de 500 invités, personnalités de la société civile et du monde artistique.

Il leur faut à présent donner à l’opération une dimension plus large afin que le plus grand nombre de tunisiens autant que d’amis du pays puissent contribuer à la réussite de cette grande action solidaire. Alors, en cette veille de grands départs et si, comme nombre de Français, vous vous apprêtez à vous faire bronzer sur les plages de Tunisie  (ce que nous ne pouvons que recommander tant le calme est revenu dans le pays),  que diriez-vous d’associer à votre voyage un petit geste solidaire? Pourquoi pas celui-là?

Vous pouvez retrouver les modalité de l’opération « Coeurs sans frontières » sur son groupe facebook ».

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Le microcrédit et la microfinance s’invitent au G20.

Dans le cadre de la présidence française du G20 se tenait au Sénat un événement exceptionnel: le colloque G20 sur la Micro Finance. A l’initiative de la Banque de France, et un peu à l’image du récent e-G8 pour l’Internet, il s’agissait d’une grande première que d’inclure dans les travaux du G20 une conférence dédiée au sujet de la Micro Finance. Les travaux  du G20 disposaient déjà d’un  groupe de travail sur l’inclusion financière, les voici à présent complétés d’une réflexion de fond sur le développement et le futur  des activités de microcrédit et de Micro Finance dans le monde.  Introduit par jean Arthuis, l’événement d’hier, venu compléter et consacrer des cessions de travail et de réflexions intervenues début juin, a permis la rédaction d’une vingtaine recommandations aux Etats membres sur les différentes mesures à prendre afin de mieux réguler et harmoniser l’écosystème de ces très beaux instruments de développement. Les récentes crises en Inde et ailleurs ont montré combien il était important que les pouvoirs publics autant que les acteurs de terrain prennent le temps et le recul necessaire à l’analyse des quelques situations déviantes.

Pour les passionnés du sujet c’est bien au Sénat qu’il fallait être hier, une bonne partie du gratin mondial y était présente, autour du Professeur Yunus, grand témoin du colloque, se sont ainsi succédés à la tribune tous ceux qui comptent dans le secteur, les représentants de grandes institutions de micro finance tel qu’Akleda la cambodgienne, Enda la tunisienne, Accion l’américaine ou Basix l’indienne, mais aussi une vingtaine de banquiers centraux et les français Maria Nowak (ADIE), Jacques Attali (PlanetFinace) ou Dov Zerah (directeur Général de l’AFD). Les grands acteurs mondiaux de la régulation, du conseil et du financement y avait également envoyé leurs représentants. Au total une quarantaine d’intervenants pour un panorama très complet du sujet. Babyloan, seconde plateforme mondiale de microcrédit solidaire, en était aussi…

Les échanges de la journée ainsi que les travaux préparatoires ont rappelé le rôle social essentiel de la microfinance autant que ses énormes potentialités. Trois défis majeurs ont été dressés pour les acteurs de terrain et les régulateurs: le défi de la stabilité financière du secteur, celui de l’accès aux ressources,  notamment   locales, afin d’assurer son développement ainsi que le défi du nécessaire équilibre entre l’inclusion financière et sociale.

Les travaux du colloque ont donné lieu à la rédaction d’une vingtaine de propositions concrètes qui seront remises aux délégations du G20 et du B20 afin qu’elles puissent faire partie intégrante, espérons-le, des travaux de nos chefs d’Etat lors du sommet de Cannes, en novembre prochain.

Car s’il est bien un message que nous retiendrons de cette journée c’est celui d’une finance sociale, directe et efficiente qui n’a rien à envier à la finance traditionnelle dont nous avons subi les abus ces dernières années. Le professeur Yunus lui-même incarne assez bien la pensée de tous les acteurs du développement, « aujourd’hui, la micro finance est un outil à la marge de la finance mondiale, pourquoi ne deviendrait-elle pas la référence de la finance en ce qu’elle a d’humaniste, la finance est devenue une industrie au service d’elle-même alors que la micro finance est un outil au service de homme » rien à ajouter, tout y est dit !

Photos : Eric Couderc.

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Le Microcrédit au chevet de la Tunisie?

Photo Antoine Walter, amf.fr

La Tunisie, mère du printemps arabe, se réveille un peu groggy du clash économique provoqué par la grande déflagration démocratique. On ne le souligne pas assez mais le choc politique s’est aussi soldé par un choc économique violent auquel le pays doit plus que jamais faire face: arrêt de l’activité pendant la crise, grèves massives dans certains secteurs, fuite de capitaux ou d’investisseurs, désertion des touristes etc… autant de dommages collatéraux qui ne sont pas sans conséquences sur le niveau de richesse du pays et sur la motivation d’un grand nombre à fuir vers d’autres paradis… Le sujet est bouillant, il faut relancer la machine au plus vite afin que l’enthousiasme qui a suivi la révolution ne laisse pas place à la désillusion ou, comme le craignent certains, à l’aventurisme politique.

De plus, la libération de l’information dans le pays a levé le voile sur bien des problématiques sociales dont on n’imaginait peut-être pas l’ampleur, la pauvreté et la misère dans certains quartiers de Tunis ou certaines villes de province, le désespoir de tant de jeunes diplômés sans emplois, la pressurisation des tour operator sur l’économie locale etc…la Tunisie reste plus que jamais un brasier social qu’il faut soutenir au plus vite. Il y a donc urgence pour les actuels et futurs dirigeants du pays à trouver des solutions pour relancer la machine économique.

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Nos partenaires sur le terrain

Petit Papa Noël chez Babyloan

En ces fêtes de fin d’année nous rentrons du Vietnam et des Philippines. Je suis toujours touché par l’énergie positive que se dégage des Bidonvilles de Manille, dans ces endroits incroyables où malgré la saleté, la désolation et la pauvreté, la vie bouillonne, les enfants jouent partout, les gens vous reçoivent le sourire aux lèvres, se promener à Tatalon, c’est pour nous tous une leçon de vie sans équivalent.

Notre partenaire ICDC y est en difficultés et nous essayons avec nos amis d’Entrepreneurs du Monde de les relancer. Mais c’est de chez ICDC que nous est venu, l’an dernier, l’un des plus jolis cadeaux de Noël, l’interprétation par son CEO, Mark, d’une version toute « philippinesque » de « Petit Papa Noël », un pur moment de bonheur. J’y étais , ce fut l’une des plus belles émotions de mon histoire avec Babyloan! Et c’est à écouter sans modération.

\ »Petit Papa Noël\ » par Mark, CEO d\’ICDC, notre partenairte à Manille, Philippines.

Vous êtes à présent plus de 8000 à nous soutenir et Babyloan se développe rapidement.  Les journées où vous prêtez plus de 10 000 euros ne sont plus rares. Rien qu’en ce mois de décembre vous êtes près de 1000 à nous avoir rejoint. Bravo et merci à tous ! Avec juste quelques jours de retard donc et en attendant les bons vœux de Babyloan… JOYEUX NOEL à vous tous !!

Arnaud Poissonnier, co-fondateur de Babyloan

L'agenda

Aujourd’hui c’est « le Social Good day » !

Depuis quelques années le web solidaire se dévoloppe partout dans le monde. Il n’est pas une nouvelle semaine sans que l’on entende parler ici ou là d’un nouveau projet, d’un nouveau site internet ou d’une nouvelle façon d’aider par la toile. Le mouvement nous vient de chez nos amis anglos saxons et des site tels Just Giving sont ainsi devenus d’énormes véhicules de solidarité.

La France qui se trouve elle aussi et souvent à la pointe des intititives web et sociales a suivi le mouvement. Même si le chemin à parcourir est encore long. Aux Etats Unis, près de 20% de la solidarité se fait par le web, moins de 4% des dons sont collectés en France par ce canal.

La force du web solidaire est évidemment sa capacité de diffusion virale, exit les campanges de marketing aux coûts astronomiques, la diffusion par les reseaux sociaux et par le buz internet se suffit à elle même. Mieux, c’est maintenant le web lui-même qui initie l’organisation d’événements physiques source de sa propre diffusion.

C’est toute l’idée du social good day, une journée mondiale des solidarités par le web et les réseaux sociaux, un événement planétaire, initié par le web il y a quelque mois et qui ce jour se matérialise par plus de 450 événements dans 112 pays, qui vont consacrer et diffuser plus encore toutes les initiaitves de web social et solidaire.

Mieux et dans la pure lignée des nouvelles viralités, cet évenement physique est un évenement dit « open source ». Chacun est libre de s’en emparer pour créer ici ou là son propore « Social good day », dans son quartier ou sa ville. Ce jour tout ce qui s’appelle social good day au service des nouvelles solidarités est le bienvenu.

Je reçois ainsi l’autre soir un coup de fil de mon ami Bruno Humbert, fondateur d’Equitel, il me dit « Arnaud tu connais le social good day? rien n’est prévu en France, c’est pas possible! je vais m’y atteler ». Et voici qu’en dix jours la chose est organisée…tout le monde en parle et il fera surement salle comble ce soir à Paris. Du networking, des échanges, des présentations sur le web solidaire, ça se passera à partir de 19h aux comptoir général. c’est ça aussi la toile!

Social good day de paris, ce jeudi 23 septembre, à partir de 19 h au comptoir Général, 80 quai de Jemmapes. Paris 10eme.

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La Générosité est Injuste!

La détresse est aveugle mais la générosité injuste. Le Pakistan est confronté à la pire catastrophe de son histoire, mais personne n’est là pour l’aider… remarquez, ils ont l’habitude, le violent tremblement de terre qu’ils avaient subi il y a deux ans était passé quasi inaperçu. Et puis il ne manquerait plus que je critique, j’ai moi-même mis quinze jours à réagir pour écrire ce post alors même que j’étais en Inde, si près de ce profond tumulte climatique… alors que je donnais au bout de deux jours pour Haïti…

scène de vie au Pakistan - Photo ACTED

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Monique et l’éventail de Mylène Farmer

Nos pérégrinations de par le monde nous font croiser de bien jolies histoires. Des histoires d’hommes et de femmes de tous bords et de tous âges capables de balancer leur vie pour autre chose, souvent pour les autres.

C’est un peu l’histoire de Monique Amar que je veux vous compter aujourd’hui. Elle travailla longtemps dans les médias avant que son cœur et ses racines ne la conduisent au Vietnam. En 1973, elle aidait déjà des enfants orphelins à Saigon, elle n’a cessé depuis cette époque de revenir au pays, pour lui consacrer aujourd’hui toute son énergie.

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