Nous suivons de près la situation de nos pays d’intervention et de nos institutions de Microfinance (IMF) partenaires. Dans cet article, nous faisons un tour d’horizon de la situation dans nos pays d’intervention, et nous rappelons la situation des remboursements en provenance de nos IMF partenaires.

Asie

Myanmar/Birmanie : La situation du pays s’aggrave depuis le coup d’état de février 2020. Le général putschiste birman Min Aung Hlaing a été « désinvité » des sommets des dirigeants de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) programmés du 26 au 28 octobre, signal fort sur la gravité de la situation et des relations avec le pays. La raison de cette décision est la crainte que l’Etat failli bascule vers la guerre civile, en plus d’être est un foyer épidémique persistant et qui génère déjà et va générer un nombre croissant de réfugiés et de trafics. La condamnation du journaliste américain, Danny Fenster, à 11 ans de détention, montre la répression constante que subissent les journalistes au Myanmar, a déclaré la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.

Tadjikistan : Le président tadjik Emomali Rahmon a dénoncé lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), qui s’est tenu à Douchanbé jeudi 16 et vendredi 17 septembre, la « charia médiévale » imposée par les talibans en Afghanistan et dit craindre « la propagation » de leurs « idées destructrices dans la région ». Situé à un carrefour d’influences régionales, le Tadjikistan, petit pays d’Asie centrale au régime autoritaire est appelé à jouer un rôle crucial à l’heure du retour des talibans en Afghanistan, en commançant par l’accueil de réfugiés afghans dans des camps construit dans la hâte.

Vietnam : Les cas de COVID-19 sont toujours à leur pic — le nombre moyen le plus élevé de cas de contamination quotidiens reporté — avec 14 361 nouveaux cas reportés chaque jour. Selon le ministère de la Santé, trois sociétés pharmaceutiques du Vietnam planifient et mettent en œuvre la production du médicament anti-COVID-19, Molnupiravir.

Amérique Latine

Honduras : Le Honduras a voulu marquer les esprits dans sa lutte contre la drogue, en incinérant plus de 3,3 tonnes de cocaïne sur les 14 saisies dans le pays depuis le début de l’année. Cette démonstration face aux caméras entend renforcer la campagne de réhabilitation menée par le président Juan Orlando Hernandez, dont le propre frère Tony Hernandez, un ex-député de 42 ans, a été condamné en mars à la réclusion à perpétuité par un tribunal fédéral américain pour avoir expédié quelque 185 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis​. Depuis 2014, date de sa prise de fonction pour le premier de ses deux mandats, le président a installé un bouclier aérien, maritime et terrestre pour tenter de neutraliser les cartels de la drogue, avec l’appui de l’administration américaine chargée de la lutte contre la drogue (DEA).

Nicaragua : La victoire du président nicaraguayen, Daniel Ortega, réélu sans surprise, dimanche 7 novembre, lors d’un scrutin sans concurrence, a été accueillie par une condamnation quasi unanime de la communauté internationale. L’ancien guérillero sandiniste et son épouse, Rosario Murillo, vice-présidente, ont remporté officiellement le scrutin présidentiel avec 74,9 % des voix. Un résultat rejeté en bloc par l’opposition qui dénonce une « farce électorale », après l’arrestation de sept candidats déclarés.

Pérou : Élu il y a quatre mois à la tête du Pérou, Pedro Castillo connaît un début de mandat compliqué, marqué par de nombreuses controverses. Le très controversé premier ministre Guido Bellido, 42 ans, a rendu sa démission, mercredi 6 octobre, deux mois et sept jours après sa nomination à la tête du gouvernement, entraînant un remaniement ministériel, et a été remplacé par Mirtha Vasquez, représentante d’une gauche plus modérée. Côté économie, le tourisme, secteur-clé de l’économie du pays, reprend tout doucement, peinant à se redresser après dix-huit mois de pandémie dont six de fermeture des frontières.

Afrique

Mali : Les « assises nationales » qui devaient se tenir en décembre au Mali et à l’issue desquelles la junte au pouvoir doit fixer une date des élections ont été reportées sine die, a annoncé la structure chargée de leur organisation, mardi 23 novembre. Le 19 novembre, une coalition de partis politique, le Cadre d’échange, avait indiqué son refus de prendre part à ces assises. Le premier ministre installé par la junte, Choguel Maïga, insiste sur la tenue de ces assises pour décider des suites de la transition. Dans plusieurs interviews, il a notamment fait primer leur tenue sur celle d’élections censées garantir un retour à un pouvoir civil et a plusieurs fois indiqué vouloir créer via ces assises les conditions idoines pour que les élections ne soient pas contestées.

Kenya : Dans le nord du Kenya, la sécheresse affame les hommes et les bêtes. La réponse du gouvernement semble trop lente à se mettre en place, dans ce pays où l’insécurité alimentaire qui touche déjà 2,5 millions de personnes.

Ouganda : Le pays a été frappé ces dernières semaines par une série d’attaques terroristes. La dernière en date : le 16 novembre, un double attentat-suicide à Kampala, attribué par la police aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), a fait quatre morts.
Un an après la répression sanglante des émeutes suite à l’arrestation de l’opposant Bobi Wine, candidat à la présidentielle, un sentiment de rage et de désillusion est présent dans la population, surtout parmi les jeunes.

Moyen-Orient

Palestine : Le redressement de la bande côtière palestinienne, dévastée pendant la guerre du mois de mai dernier, est entravé par les réglementations kafkaïennes imposées par Israël. Le Hamas n’a retiré que de maigres concessions d’Israël après sa supposée « victoire » dans le conflit du mois de mai.

Situation de nos partenaires IMF

ADIE – France : Nos échanges avec l’ADIE sont très efficaces, l’institution est en bonne santé financière et tous les remboursements sont à jour.

Afodenic – Nicaragua : Les indicateurs financiers d’Afodenic sont bons, les remboursements sont faits sans retard et la communication est toujours excellente avec notre partenaire nicaraguayen, aussi bien sur Babyloan IMPACT que sur Babyloan.org.

Ahsetfin – Honduras : De même que Prisma, notre autre partenaire Hondurien, Ahsetfin rembourse les échéances en temps et en heure, et présente de bons résultats financiers.

Asala – Palestine : Dans un contexte pays instable, la communication avec notre partenaire palestinien est très compliquée. Nous rencontrons un blocage lié à la liste des pays blacklistés par notre partenaire de paiement MANGOPAY, dont la Palestine fait partie. Les deux dernières tentatives de remboursement de la part d’Asala ont été refusées et renvoyées, cela fait 12 mois qu’aucun remboursement aux prêteurs n’a été fait pour l’IMF palestine. Nous travaillons activement à la résolution de ce problème.

Edaprospo – Pérou : La situation de notre partenaire péruvien Edaprospo est difficile suite au conséquences du Covid, qui ont fortement impacté l’économie du pays. Des retards de remboursements depuis mars en raison d’incidents techniques sur notre back office.

Encot – Ouganda : Encot, notre partenaire ougandais, ne rencontre pas de difficultés pour régler les factures dans les temps. Les remboursements sont à jour pour nos prêteurs, la communication est bonne avec l’IMF.

Fondesurco – Pérou : Partenaire historique de Babyloan, les indicateurs financiers sont bons malgré la situation économique difficile du pays, et les remboursements sont effectués dans les temps.

Hofokam – Ouganda : La communication avec Hofokam est compliquée, ce qui induit quelques retards dans le remboursements des mensualités de la part de l’IMF, donc du retard dans le remboursement des mensualités aux prêteurs. Ce retard n’excède pas deux mois, et nous faisons notre possible pour le réduire au maximum.

HUMO – Tadjikistan : HUMO reste à ce jour une de nos IMF partenaires les plus solides au niveau financier. La communication est excellente avec l’IMF, et les remboursements sont à jour.

JCS – Kenya : La situation de JCS est stable, les indicateurs financiers sont relativement corrects. Pas de retard de remboursement à prévoir pour JCS, nous avons même relancé la publication de projets, la communication est bonne.

Microstart – Belgique : Microstart a mis fin au partenariat qui les liait à Babyloan en janvier dernier et a réglé l’intégralité de son solde, nous continuons donc de rembourser chaque mois les échéances jusqu’à épuisement de l’encours.

Prisma – Honduras : Nous ne rencontrons pas de difficultés avec Prisma, la communication a toujours été et est toujours très bonne, nos partenaires sont réactifs, et les remboursements à jour. Les indicateurs financiers sont bons.

Palmis – Haïti : Nous ne publions plus de projets de l’IMF haïtienne, qui a soldé son encours, tous les fonds dus ont été remboursés aux prêteurs.

RMCR – Mali : Nous rencontrons toujours des problèmes liés aux restrictions d’envoi et de réception de fonds avec les pays blacklistés par Mangopay, notre partenaire de paiement. Le Mali en fait partie, nous travaillons activement à la résolution de cet incident mais la communication avec l’IMF est compliquée. Le contexte politique du pays ne facilite rien.

Thanh Hoa MFI – Vietnam : Pas de retard de remboursement avec Thanh Hoa, rien à signaler de particulier, les indicateurs financiers sont très bons, la communication avec l’IMF est bonne et les remboursements faits dans les temps.

CaféPeru – Pérou, projet spécial The Rise 2020 : L’entreprise sociale fait face à des difficultés de trésorerie suite à un retard de paiement de la part de ses acheteurs de café. Par conséquent, il y a un retard de remboursement de 2 mois pour les fonds dus, les prêteurs seront remboursés de la totalité des sommes dues courant décembre.

sources: www.20minutes.fr, www.lemonde.fr, https://graphics.reuters.com/, https://fr.vietnamplus.vn/, www.la-croix.com